Des juristes américains et des militants de la liberté sur l'internet, inspirés par la communauté des logiciels libres et les travaux universitaires d'Elinor Ostrom, ont utilisé le concept de biens communs pour protéger juridiquement une culture non commerciale menacée par les lois sur le droit d'auteur, dans le but de s'opposer à la marchandisation de la connaissance et de la culture. Depuis qu'Elinor Ostrom a reçu le prix de la Banque de Suède en 2009 pour son travail sur la gouvernance des communs naturels, le concept de communs s'est répandu dans le domaine culturel. Il est utilisé pour promouvoir des cultures participatives et une gouvernance démocratique, en particulier dans le domaine numérique. Internet a permis l'émergence de nouveaux types de communs, favorisant le partage de contenus culturels. Des plateformes comme Wikipédia, Wattpad, Jamendo et Flickr ont contribué à promouvoir la culture libre. Des institutions culturelles adoptent des licences Creative Commons pour favoriser le partage et la modification d'œuvres numérisées. Les communs culturels deviennent des marqueurs identitaires pour certains lieux culturels, favorisant le partage de ressources matérielles et immatérielles au sein de la communauté. Certains lieux culturels offrent des espaces de travail, de création et d'échange ouverts à la communauté, encourageant la participation et favorisant des activités solidaires et éducatives.