Les bacheliers des zones rurales ont des résultats scolaires équivalents voire meilleurs que les bacheliers urbains, mais s'orientent moins vers les filières prestigieuses de l'enseignement supérieur en raison de facteurs tels qu'une offre locale limitée, une composition sociale populaire, une auto-censure et un manque d'ambition. Des initiatives visent à informer et motiver les lycéens ruraux pour accéder à l'enseignement supérieur, mais les inégalités territoriales persistent en raison de la concentration des formations dans les grandes villes. Les jeunes des zones rurales, en particulier les filles des classes populaires, font face à des obstacles matériels, culturels et symboliques dans la poursuite d'études supérieures, avec des contraintes supplémentaires telles que des déménagements, des coûts supplémentaires, des difficultés d'insertion professionnelle et des responsabilités domestiques qui pèsent davantage sur les jeunes femmes.