Gaël Brulé, professeur en santé environnementale, explique comment la recherche du bonheur a évolué depuis la Seconde Guerre mondiale, passant d'évaluations externes à des évaluations internes du bonheur. Les indicateurs de bonheur sont apparus aux États-Unis dans les années 1940, avec des enquêtes demandant aux gens de comparer leur vie à la meilleure et à la pire des vies possibles. Gaël Brulé souligne comment les récits extérieurs influencent notre perception du bonheur, notamment à travers la consommation. Il souligne que la recherche du bonheur est politique car elle véhicule des idées et des politiques publiques. Gaël Brulé propose de repenser le bonheur en considérant son impact environnemental et en faisant des choix collectifs pour une recherche du bonheur plus écologique. Il souligne l'importance de mesurer le bonheur en fonction de son impact environnemental. Les sociétés occidentales, axées sur la consommation et la satisfaction de désirs illimités, ont une empreinte environnementale importante. Brulé propose de redéfinir le bonheur en termes de durabilité et d'efficacité dans la production du bonheur. Au fil du temps, divers indicateurs de bonheur ont vu le jour, souvent liés à des notions économiques telles que le PIB et le revenu. Le bonheur est devenu un puissant outil de marketing et de consommation, les entreprises encourageant les gens à consommer pour être heureux.
Source https://basta.media/entretien-gael-brule-quete-du-bonheur-est-politique